Qu’est-ce que la dysgraphie ?

La dysgraphie est un trouble de l’écriture sans déficit neurologique ni intellectuel, ainsi l’a définie Ajuriaguerra 

« Est dysgraphique un enfant chez qui la qualité de l’écriture est déficiente alors qu’aucun déficit neurologique ou intellectuel n’explique cette déficience. Il s’agit donc d’enfants intellectuellement normaux qui viennent consulter pour écriture illisible ou trop lente ; ces difficultés gênent souvent la marche normale de leur scolarité. » (Ajuriaguerra* et al., “L’écriture de l’enfant”, éditions Delachaux et Niestlé, 1956, p. 224)

* Neuropsychiatre et psychanalyste français d’origine basque espagnole, 1911/1993

Les troubles de l’écriture sont donc spécifiques ;  ils ne sont pas liés à des déficiences. Il faut donc bien en trouver l’origine si on veut les traiter efficacement. C’est la vocation de la graphodidactique : trouver les causes pour en éliminer les effets. 

Conséquence de cette définition

Une rééducation de l’écriture qui résisterait après deux séances doit inciter la rééducatrice, le rééducateur à envisager l’existence d’un trouble à traiter généralement en parallèle par un autre professionnel, parfois avec interruption au moins momentanée des séances.

Si une rééducation demande quatre à six séances hors cas pathologique, c’est en effet à partir de la deuxième séance au plus tard que les effets de la rééducation apparaissent. Assez souvent en effet les premières améliorations s’ébauchent dès la première séance.

Cela ne signifie pas pour autant que la graphodidacticienne, le graphodidacticien s’arrêtera dès l’apparition des premières réussites. Bien au contraire ces premières réussites alimenteront la motivation de l’intéressé à faire les exercices demandés.

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